Le Grenelle de l'Environnement a affiché un objectif de 25.000 MW de puissance installée d'énergie éolienne en 2020, ce qui représenterait environ 10 % de la consommation française d'électricité, souligne l'Institut Montaigne.
Si les objectifs du Grenelle sont atteints, c'est-à-dire si 25 GW d'éolien sont installés d'ici à 2020, avec une hypothèse de 17 GW de terrestre et 8 GW d'offshore, le surcoût annuel serait égal en moyenne à 1 milliard d'euros sur la période 2008-2020 et dépasserait les 2,5 milliards au-delà de 2020, affirme l'Institut Montaigne
L'étude en déduit un surcoût de 100 euros par an et par foyer.
En revanche, souligne l'Institut Montaigne, un développement ''modéré'' de cette source d'énergie en France, de l'ordre de 7 à 10 GW à moyen terme, permettrait de diversifier le mix électrique français tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en participant à la sécurité énergétique de notre pays.
Pour l'Institut, le développement ''modéré'' de l'éolien s'appuierait sur des appels d'offre plutôt que sur un tarif d'achat garanti et permettrait d'accompagner dans une certaine mesure l'augmentation de la demande d'électricité tout en diminuant les émissions de CO2.
Les calculs de l'étude prennent en compte l'investissement initial, le coût de maintenance, le coût lié à l'augmentation des réserves ''d'équilibrage'' qui permettent de répondre aux aléas du vent, et le coût lié au renforcement du réseau de transport d'électricité.
Toutefois, André Antolini, président du Syndicat français des énergies renouvelables (SER) a déclaré à l'AFP que ces chiffres n'étaient pas conformes à la réalité et faisaient abstraction des analyses menées par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Le ministère de l'Ecologie et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) ne sont pas des gens irresponsables qui s'apprêtent à mettre en place une politique qui aboutirait à de tels surcoûts, a-t-il expliqué.
Au 31 mai, la puissance installée de production d'électricité d'origine éolienne en France représentait 2.500 MW.